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Souvenirs de notre visite à Herbert Kuhnt à Jürgenstorf

 

Souvenirs de notre visite à Herbert Kuhnt à Jürgenstorf

 

Jeudi 21 octobre 2010

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Lettre à Maurice Bonnin de Virson

Le samedi 9 octobre, comme nous l'avions envisagé, nous avons rendu visite à Herbert Kuhnt à Jurgensdorf canton de Lüdersburg à 60 km de Hambourg.C'est un très joli village situé à quelques km de l'Elbe.Il faisait beau ce jour là et nous avons été ravis de découvrir cette région. Heureusement que j'avais le Gps car sinon on aurait eu du mal à trouver le village. Gisela lui avait téléphoné quelques jours avant et c'est lui qui nous a proposé le samedi. Sur un ton enjoué et facétieux il avait dit « Tout le monde connait Herbert dans le village vous n'aurez qu'à demander où j'habite et on vous répondra» Comme nous avions le N° de la maison nous l'avons trouvé relativement facilement. Nous avons été accueillis avec enthousiasme avec une phrase en français du genre « Bonjour madame et monsieur. ». Né en 1925 il a 85 ans et vit seul dans un appartement situé à l'étage d'une belle maison (ancienne ferme)qui appartient à un médecin de Hambourg.

Nous sommes restés cinq heures à l'écouter parler. Grâce à Gisela qui traduisait au fur et à mesure ce qu'il disait j'ai pu bien suivre son parcours de la Silésie à La Rochelle puis Virson.C'est vous dire qu'il était content de nous raconter son périple depuis la Norvège où il fut fait prisonnier par les Anglais qui l'ont ensuite remis aux Américains .Selon ses termes , les Américains l'ont ensuite « vendu » aux Français. Il fut alors dirigé dans un camp de prisonniers en Bretagne avant de se retrouver à La Rochelle en 1945.Il y était déjà venu auparavant mais comme soldat. A la Rochelle,une « organisation » était chargée de « placer » les prisonniers qui arrivaient. C'est là que ton père Roger est venu (peut être avec Henri Pailler car il m'a parlé de sa petite voiture Citroën mais je n'ai pas forcément bien compris ).

Il avait 20 ans et ne connaissait rien au travail d'une ferme :atteler les 4 chevaux et les conduire etc... Herbert est resté plus de deux ans à Virson. Il conserve un bon souvenir de son séjour chez vous à Virson. Content de sa chambre, content des mojettes qu'il a mangées à son arrivée. Il se souvenait bien de Gaston Paillé et de Gustave Navarre. Il avait un camarade qui travaillait chez Giraudeau aux Haies(le maire de Virson en 1945-46).Il voyait aussi Arthur et Willhem qui étaient aux Granges. Chaque dimanche Arthur allait au restaurant à la Rochelle.

Quelques mois après son arrivée et grâce à ton père et à ton oncle (Roger Micheau sans doute) il a fait des démarches à la Rochelle pour avoir un statut de travailleur « civil » comme les deux camarades allemands qu'il avait rencontrés chez Marcel Deval. Ainsi il a pu être payé directement car auparavant ton père payait l'organisation de la Rochelle qui gérait tout cela. Avec sa solde ses sorties vers Surgères Rochefort et la Rochelle(en bicyclette)furent plus fréquentes.

Je lui ai montré les photos du village de Virson et des mariages de 1938(Jeanne Bonnin-Marcel Deval) où il a pu retrouver des visages connus: Marcel Deval, les frères et sœurs de la grande famille Bonnin. Il était si bien chez vous que si tes parents avaient eu une fille il l'aurait demandé en mariage !Ta mère lui achetait des vêtements quand elle allait à la foire d'Aigrefeuille.

Mobilisé en 1943 à l'âge de 18 ans, sa famille est originaire de Silésie. Il n'a retrouvé sa mère qu'en 1958 c'est-à-dire quinze ans après leur séparation. Comme on lui déconseillait de revenir en Silésie en 1947(en zone russe....)il a suivi son camarade Willhem à Jurgenstorf. Willhem l'a aidé à trouver du travail et à s'insérer dans la communauté villageoise. C'est là qu'il a rencontré son épouse Irmgard(Irmie).On l'aperçoit dans la photo derrière lui(photo où il est assis à table). Il a commencé à travailler comme boulanger puis il a travaillé dans une briquetterie où il est resté jusqu'à sa retraite.

De chez lui il a insisté pour que je te téléphone à Aigrefeuille ce que j'ai fait avant de lui passer le combiné pour qu'il dise quelques mots. Sa petite fille Manuela qui l'a accompagné en France pour sa visite à Aigrefeuille chez vous à Noël 2007 a fait un gros album photo de ce séjour. Herbert a visité le cimetière de Berneuil près de Saintes. Quand l'occasion se présentera je vous montrerai les photos du village. Pour l'instant on vous envoie quelques photos prises chez lui et dans le jardin.

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Herbert

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre visite à Herbert en octobre 2010

Roger Bonnin est debout -Deuxième soldat  à partir du bord droit de la photo

Roger bonnin militaire 1940

 


 

1943-1945

J'occupais Royan

Aaa

 

August Hampel est un soldat du IIIe Reich, c'est vrai mais rappelé après quatre ans de guerre pour raisons d'âge, il préfère demeurer soldat de deuxième classe malgré ses diplômes afin de bien montrer sa désapprobation de la guerre. Il combat au sein de la Wehrmacht, on ne saurait le nier. Il occupe Royan comme tous ceux dont il partage le sort, nul doute n'est permis. En fait, le soldat Hampel n'est pas n'importe quel soldat. Il propose avant tout de témoigner au nom de la sensibilité. Celle d'un homme qui doute et s'interroge. Qui, par sa candeur un peu décalée, renvoie la réalité des combats au monde virtuel. Si ce récit de ces deux ans d'occupation ne ressemble à aucun autre, s'il marque par sa liberté de ton et sa sensibilité, ce n'est pas seulement parce que l'auteur, un soldat allemand comme on ne les imaginait pas, a vécu tout ce qu'il rapporte, c'est aussi parce qu'August Hampel, francophile, offre la vision de l'autre côté du miroir, ce que les « empochés » de Royan et les Français en général n'ont évidemment pas pu voir.

On commence ces pages comme si l'on partait en villégiature au bord de la mer, à Royan. Royan, son casino, ses plages aux exquises marquises ; August Hampel, soldat allemand affecté au génie, ne s'y trompe pas lorsqu'il débarque sous le soleil de juillet 1943 dans un Royan occupé. Deux ans se passent et l'occupant est assiégé. « L'étau se referme, la poche se resserre. Hampel regarde se voiler la lumière sur cette terre qu'il aime, dont il parle la langue et où ses angoisses vibrent au même rythme que celles de la population locale. Il contemple bientôt les pierres sur le sol, celles que nous connaissons tous, celles du bombardement. Il en sort effondré. L'estuaire de la Gironde, cette terre de naufrageurs, sombre en janvier 1945. », en dit Jacques Bouineau dans sa préface.

Certes, le récit d'August Hampel n'ouvre pas en pionnier un sujet inviolé (études de G. Binot, J. Perruchon, témoignage de S. Besançon...) chacun évoque à sa manière la poche, l'occupant et les horreurs de la guerre, que le témoignage d'Hampel ne tente pas d'effacer. Ils invitent le lecteur à appréhender ce huis clos où tous les « empochés », qu'ils soient originaires d'un bord ou de l'autre du Rhin, pataugent dans la même boue ; pointent du doigt les erreurs militaires et l'ineptie de la poche ; s'accordent sur la folie des hommes...

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Colombe


Prix de la ville de Royan 2011 décerné par l'Académie de Saintonge

Commentaire de CLAUDE MOINET le mercredi 20 avril 2011-Visite à un ancien prisonnier allemand qui était à Virson - 17- ma lettre a la famille où il était à Virson.amitiés et bravo pour ce livre que je vais faire connaître autour de moi.

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