Hôtel Depont des Granges

 

 

Hôtel Depont des Granges

12  rue du Palais  ­ 17300  La Rochelle

Actes de vente du 19 août 1708 (A.D. Charente-Maritime)

Les sources nous apprennent, qu'après être passée en diverses mains cette demeure est vendue le 14 avril 1692, par Simon Pottier, marchand, et Antoinette Guillemet, à un personnage illustre sur la place de La Rochelle : Samuel Bernon, conseiller du Roy, trésorier de France en la généralité de Poitiers.

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Hôtel Bernon Rue du Palais

Il l'habite peu de temps puisque le 19 août 1708, il la cède à Paul Depont des Granges contre la somme de vingt-cinq mille livres. Ce prix assez élevé permet d'imaginer une demeure déjà fort conséquente. Le marché passé devant le notaire Soulard, retrouvé aux Archives départementales, le confirme, il s'agit en effet :

«d'une grande maison consistant en plusieurs chambres basses et hautes, galtas, greniers, celliers, écuries et autres appartenances et dépendances ayant des entrées et des sorties vers l'orient et l'occident sur les rues du Palais et Juiverie avec droit de porches sur la rue du Palais, confrontant au nord au Palais Royal et au midy à la Juridiction consulaire ».

L'acte précise que Samuel Bernon :

«a déjà fait construire à neuf plusieurs édifices et bâtiments et y (la maison achetée en 1692) a ajouté diverses belles décorations ».

Actes de vente 4 décembre 1810 (A.D. Charente-Maritime)

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Hôtel Bernon Rue du Palais

L'édifice est de nouveau vendu en 1810 et l'acte de vente le décrit ainsi :

«Une grande maison sise à La Rochelle ayant son entrée par la rue de la Juiverie consistant en une grande cour, écurie, remise et autres servitudes, salle, salon, chambre, antichambre, grenier, cave... ensemble les glaces, trumeaux, consoles, feux dorés, poêle, tapisserie et autres effets étant dans la maison aujourd'hui occupée par Monseigneur l'Evêque. Une petite écurie à côté avec grenier par-dessus qui en est distraite pour le moment et louée à Trimouille, huissier. Une autre maison adossée à la grande ayant son entrée par la rue du Palais avec droit de porche consistant en une boutique, cour, cuisine, chambres hautes et grenier et un petit magasin à côté et dépendances ayant aussi droit de porche. Lesquelles deux maisons ne font qu'un seul tout, confrontant au levant à la rue du Palais, du couchant à la rue Juiverie, du midi au bâtiment de la Bourse, du nord à celui du Palais de Justice ». L'acte précise que les vendeurs tiennent l'ensemble en héritage de Paul Charles Depont, leur père, qui «a fait bâtir et reconstruire partie de la grande maison en 1785 ».

Ainsi la petite maison préexistait à cette reconstruction. Elle devait servir, dès cette époque à un négoce.

Marché des travaux du 5 mars 1786 (A.D. Charente-Maritime)

L'habitation des Depont comportait un grand escalier, au cœur du logis, dans une grande salle de 10 m sur 4 avec trois portes-fenêtres dont une ouvrait sur la cour d'honneur, tandis qu'un petit couloir tamisait les bruits venant de la rue du Palais. Bien que plus près de cette dernière que de la rue Juiverie, son emplacement demandait que l'on entrât dans la pièce en venant de la cour. L'inventaire du 10 décembre 1806, fait au moment de l'installation de l'évêque, précise que la rampe était en barreaux de fer jusqu'à la première volée et le reste en barreaux de bois. En témoigne ce marché écrit de la main même du serrurier :

«Je soussigné Jean-Baptiste Pipereau, maître serrurier demeurant en cette ville de La Rochelle reconnaît avoir passé marché avec Monsieur Desgranges pour faire la rampe en fer de l'escalier de sa maison qui commencera depuis la volute du chiffre de l'escalier et s'étendra jusqu'au milieu de la seconde marche de l'escalier en bois du second étage, la rampe sera faite en barreaux de fer rond en forme de colonne avec base et chapiteau conforme au modèle en bois que j'ai en main... La hauteur de la rampe sera de deux pieds cinq pouces dans son aplomb à prendre au-dessus du chassis d'appui qui sera poser sur le chiffre jusqu'au chassis supérieur sur lequel sera posé le recouvrement en bois d'acajou... Le 5 mars 1786 ».

Marché des travaux du 20 juillet 1786 (A.D. Charente-Maritime)

Nous est également parvenu le marché du sculpteur des boiseries du grand salon, Chevalier, qui exécuta la belle porte de la Bourse voisine :

«Conditions entre Monsieur Desgranges et Chevalier sculpteur pour les travaux du salon de compagnie à savoir : 1°  - la corniche en plâtre y compris la frise et l'architrave le tout ensemble à raison de quatre livres du pied courant. 2°  - les moulures de chambranle tant des portes que ceux des croisées ainsi que ceux des bordures de glaces ayant des raies de cœur et rubans tournants dix-huit sols du pied courant. Les oreilles des panneaux de porte en branches de mirte 30 sols par pièce. Les rosaces des panneaux du bas des portes de 12 sols par pièce. Tous les ouvrages seront bien faits et selon les dessins de Monsieur Paris architecte, les pentes des croisées ayant des rez-de-cœur seulement à 12 sols le pied . Le 20 juillet 1786 ».

Source du texte

http://www2.culture.gouv.fr/culture/inventai/itiinv/larochelle/LaRochelle/Dossiers/HTML/IA17000158/Annexes.html

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Hôtel Bernon Rue Admyrauld

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