La seigneurie de Tesson

Tesson et sa seigneurie

Article de Serge Marchand

La Chronique Virsonnaise-N°33

Rubrique les petites histoires de Virson

Bulletin du conseil municipal de la commune de Virson -Décembre 2005.

 

1. A la lecture de documents se trouvant aux archives départementales ainsi qu’aux informations qui m’ont été fournies par Mr Boutin de St Christophe, nul ne pouvait se douter que Tesson pouvait avoir un passé assez riche en histoire.
2.             Nous allons d’abord situer Tesson. Ce hameau appartient à 2 communes : Virson et St Christophe séparés par le ruisseau venant d’Aigrefeuille. L’ancienne maison seigneuriale et le moulin à eau se trouvaient sur la commune de Virson, canton d’Aigrefeuille arrondissement de Rochefort. La commune de St Christophe comprend deux foyers, canton de La Jarrie arrondissement de La Rochelle : deux facteurs distribuent le courrier.
3.             Dans la toponymie des lieux-dits, nous trouvons plusieurs explications sur Tesson : 1) dans les temps médiévaux, Tesson pouvait vouloir dire blaireau,maisons construites à proximité de terriers à blaireaux.. 2) pour d’autres, Tesson est un ancien « Tessionum » 3) ou peut-être un domaine rural, villa Gallo-Romaine « Tessium ».
4. Les bâtiments : des anciens bâtiments, probablement démolis pour cause de vétusté, il ne subsiste que peu de choses, si ce ne sont que les restes de l’ancien moulin à eau, là où se trouve encore un petit bâtiment, avec une porte ronde, adossé au logis actuel construit au XIXeme siècle. Nous trouvons là un beau bâtiment d’habitation autrefois appelé « maison noble » à proximité se trouvent les servitudes fours à pain, buanderie et autres, puis un beau pigeonnier carré signe d’une époque faste. Ce logis a probablement été construit par la famille Boisdon , originaire de Ste Soulle dont certains membres ont été, notaire à Aigrefeuille et adjoint au maire de Virson au XIXeme siècle. La propriété est relativement importante. A l’époque du vignoble, une distillerie fut construite en 1839. De cette propriété nous trouvons la partie basse, sillonnée de ruisseaux le Virson et le Bé, destinée à l’élevage sur la partie haute située sur la commune de St Christophe, favorable à la culture des céréales et autres. L’ancienne motte féodale est propriété de Tesson. Aux environs des années 1950, il y avait encore un chemin dit « Levée de Tesson » qui partait du CD 108 au Péré, longeait le ruisseau, traversait la propriété et passait sur le pont rejoignant La Martinière. Ce chemin est mentionné sur l’ancien état des chemins de la commune de Virson, mais a été supprimé dans des conditions que nous ne connaissons pas, car rien n’est porté à ce sujet sur le registre des délibérations du Conseil Municipal.
5. Nous venons de faire connaissance avec Tesson, et maintenant voici la Famille Furgon et Tesson.

 La Famille Furgon et Tesson

             Nous trouvons dans les archives le nom de Furgon, que ce soit dans la noblesse d’Aigrefeuille, mais surtout dans la seigneurie de St Christophe et Beldois, aux environs des années 1500. En 1581 Claude Furgon en était le seigneur et habitait La Rochelle et St Christophe. Un descendant de cette famille, Claude Furgon, écuyer seigneur de Tesson sera curateur de Charles son petit neveu. Claude eut de Françoise Chasseigner un fils naturel, Alexandre, seigneur de la Faye, qui fut légitimé par lettre de mai 1567. Claude Furgon fut maire de La Rochelle en 1524 et 1553. Il était à ce moment là seigneur de Tesson. Nous pouvons lire que les Furgon étaient seigneurs de Beldois, St Christophe, La Jarrie, Aigrefeuille et Tesson. Ils résidaient au château de St Christophe et étaient d’origine bourgeoise issue de marchands drapiers de la région de Reims. Tesson était une petite seigneurie qui n’avait pas de juridiction et qui relevait de St Christophe.

 Si nous revenons au procès que dame Berthonvillier veuve du seigneur de St Christophe fit à Depont seigneur des Granges de Virson, nous pouvons faire un rapprochement entre la seigneurie de Tesson et la motte Phélon, lieu où est située l’église de Virson ; dame Berthonvillier revendiquait le droit d’un banc d’honneur dans cette église. Selon cette dame, l’église de Virson se trouvait sur sa propriété.

Le 12 août 1681 un arbitrage fut rendu par le tribunal de La Rochelle entre Marie Collin, agissant en qualité de tutrice et curatrice de son fils, et Marie de Tienne, épouse de Jean de Latour seigneur du Breuil, concernant l’exécution d’un arrêt ; jugement entre elles, relatif à des arrérages de rentes en nature sur les revenus du moulin de Tesson pour les années 1663 à 1666. Charles Furgon était l’époux de Marie Collin.

            Le 11 novembre 1699, Pierre Chertemps de Seuil, seigneur de St Christophe et autres lieux, possédait la maison de la Chambaudière ( ?) par moitié, l’autre étant au seigneur de la (Grande Virson*…) également du fief de Virson. (peut-être La Grange de Virson).

            Le 23 juillet 1692 a été inhumé dans le choeur de l’église de Virson, le corps de Messire Jean de Latour (escuyer) du sieur Dubreuil de Tesson, âgé de 55 ans. Ont assisté à ses funérailles les curés de Forges et de Bouhet, Alexandre de Latour (escuyer) deLoulay, de Messire Charles Descoublanc (escuyer) de la Rousselière et de moi, Moullinier, curé de Virson.

Descriptif du moulin à eau de Tesson

             Le moulin était sur le cours d’eau séparant les communes de Virson et de Saint Christophe, avec logement pour le fermier disposant d’une cheminée, local pour dépôt de vin et d’huile. Dans le moulin, mécanisme pour faire de la farine et de l’huile. (Huile de noix probablement), constitué d’un ensemble de deux mécanismes sur voûte ; Pelle sur déviation. Anciens bâtiments en ruine. Le moulin existait du temps du sieur Furgon vers 1650.

            Convention passée entre le seigneur de St Christophe et Claude Furgon seigneur de Tesson, concernant un droit de passage par acte passé le 13 juin 1582 par maître Bonnin notaire Royal. Voici retracée la petite histoire de la seigneurie de Tesson par

Serge MARCHAND

 

 

 

Recherche complémentaire du 5 Avril 2014

Les héritiers de Charles de Furgon

Jacques de MASCUREAU  écuyer, seigneur de Laplaud.

Vers 1673, Jacques de MASCUREAU fut cité avec d'autres, comme héritier sous bénéfice d'inventaire, de feu Charles de Furgon, chevalier, seigneur de Saint-Christophe.

Il fut maintenu en sa noblesse le 20 avril 1667, par M. d'Aguesseau, commissaire pour la généralité de Limoges.Il épousa, par contrat du 17 janvier 1653, passé devant Hébrard, notaire du comté de Montbron, Suzanne Bertrand, fille de feu Léonin, écuyer, seigneur de Sézac, et de Renée de Volvire. Jean de MASCUREAU, son père, étant dit décédé à cette date.

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Preuves de la Grande Ecurie de MASCUREAU

Exemple de roue à aube qui était au moulin de Tesson-Photo du Moulin de Bouhet

Exemple de roue à aube qui était au moulin de Tesson